À propos de la conférence: Le 21e siècle est marqué par des dynamiques migratoires qui n’épargnent aucun pays, aucune région du monde. Les politiques migratoires adoptés dans les États du Nord global s’orientent plus sur la lutte contre les mouvements migratoires venant des pays du Sud global ou contre certains types de migrants, que vers une migration coordonnée et sûre, pour reprendre le Pacte global de Marrakech de 2018. Mieux, des interactions entre la lutte contre les migrations irrégulières, la traite des personnes et le trafic de migrants, se matérialisent à travers un cadre commun, la criminalité organisée. Selon l’ONUDC, Il est donc possible qu’un migrant objet du trafic illicite devienne victime de la traite, soit durant le voyage migratoire, soit à l’arrivée dans le pays de destination. Un migrant peut même payer pour son passage dans l’intention de se rendre irrégulièrement dans un pays sûr à la recherche d’un refuge ou d’un travail décent, mais se trouver détourné vers un pays dangereux puis exploité, et donc victime de la traite (ONUDC, 2020). Une analyse des règles en vigueur démontre une fragmentation de ces domaines à travers l’adoption de trois cadres juridiques distincts. Ce qui m’apparait comme une limite importante en raison du caractère dynamique et évolutif du migrant et je propose une analyse critique du droit international afin de réfléchir sur d’autres perspectives.